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Pierre de Prémare, président de la section Plante Bleue d’Excellence végétale Valoriser la performance environnementale

En récupérant Plante Bleue et Fleurs de France*, Excellence Végétale devient la plaque tournante française de la valorisation par la qualité.

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Le 26 mars dernier, une section Plante Bleue a été créée au sein d’Excellence Végétale, l’association qui gère le label rouge pour les plantes d’ornement. Un choix que justifie son président, Pierre de Prémare.

Le Lien horticole. Pourquoi avez-vous accepté la présidence de la section Plante Bleue d’Excellence végétale ?

Pierre de Prémare. Il y a 5 ou 6 ans, nous avons commencé à travailler ensemble, entre MPS et Plante Bleue, pour opérer un rapprochement entre les deux labels, il n’y avait pas besoin de conserver deux certifications environnementales pour la production française. En 2016, lorsque le niveau Plante Bleue 3, ou HVE, haute valeur environnementale, pour reprendre le terme requis par le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement, a été effectif, Plante Bleue et MPS ont, en quelque sorte, fusionné. MPS apportait au label français un savoir-faire indispensable en termes d’enregistrement des données, quantités produites, produits phytopharmaceutiques utilisés, consommations d’engrais, d’eau et d’énergie. Comme j’étais président de MPS France, que je m’étais investi aux côtés de Thierry Browaeys dans ce processus qui s’est inscrit dans le long terme, il était assez logique de poursuivre l’action entreprise.

LH. Pourquoi avoir intégré une telle section au sein d’Excellence végétale ?

P. P.  Excellence Végétale est aujourd’hui de manière claire, l’association qui gère les signes de qualité pour notre filière. Val’Hor a choisi de s’y impliquer pour développer ces labels garantissant la qualité. Cela permet d’encourager les chefs d’entreprise à s’engager dans cette voie. Que Plante Bleue devienne une spécialité d’Excellence végétale est donc parfaitement logique. Il y a un autre élément : Excellence Végétale gérait le Label Rouge, signe de qualité émanant de l’INAO, Institut national de l’origine et de la qualité. Cet organisme a décidé que tous les signes de qualité qui dépendent de lui répondent à des critères environnementaux, ce que je trouve très bien. Qu’un produit répondant à un certain degré d’exigence de qualité soit produit dans de bonnes conditions environnementales est parfaitement cohérent. Donc le Label Rouge concernant les végétaux d’ornement se doit de répondre aux critères de Plante Bleue ; la boucle est bouclée. Il y a enfin un aspect opérationnel : Excellence Végétale est habituée à coordonner des moyens humains, ce qui lui permet d’atteindre les objectifs recherchés.

LH. Quels sont ces objectifs ?

P. P. J’ai été heureux de voir que le président de Val’Hor, Mickaël Mercier, était présent au lancement de la section Plante Bleue d’Excellence Végétale, cela renforce la valeur que l’interprofession accorde à l’excellence environnementale, confirme qu’il s’agit d’un choix assumé de leur part. Il faut aussi souligner le rôle qu’a joué la distribution, qui a été à l’origine de la demande d’une certification environnementale, et qui est aujourd’hui représentée par Sébastien Gay (Botanic), vice-président de notre section. Notre objectif est de poursuivre la consolidation de la performance environnementale et de la valoriser auprès des entreprises de la filière, mais aussi auprès des clients. Il reste beaucoup à faire au niveau des collectivités et du paysage. Le second objectif est d’encourager la production à s’inscrire dans la démarche. Depuis 2016, seules 21 entreprises sur les 250 engagées dans les différentes démarches de certification ont franchi le pas de Plante Bleue 3. Or, notre environnement sociétal évolue vite, les débats autour des produits phytosanitaires le prouvent. Il faudra vite adapter nos pratiques, et évoluer vers plus de transparence, ce que permet la démarche HVE.

LH. Que va-t-il se passer concrètement maintenant ?

P. P.  Nous sommes rentrés dans un cercle vertueux qui va créer un effet d’entraînement. La question est maintenant de savoir comment on fait rentrer un réseau de TPE dans un système qui impose plus d’enregistrements et de travail administratif. J’ai pour ma part, dans mon réseau d’entreprises, deux petites structures de 4 salariés, l’un d’entre eux maîtrise ces enregistrements, c’est donc faisable. Mais il reste un vrai travail de sensibilisation que nous allons réaliser, que ce soit auprès des producteurs, pour qu’ils intègrent la démarche, mais aussi auprès des clients pour que la qualité environnementale soit mieux valorisée dans les achats. Excellence Végétale dispose d’une méthodologie avec des gens compétents, ils vont sérier les problèmes et entamer une démarche structurante. Des outils pédagogiques vont être mis en place pour expliquer, informer et rendre l’accès à la démarche plus facile. Une journée technique commune entre MPS et Plante Bleu a été organisée en septembre dernier pour échanger sur les bonnes pratiques, valoriser ce qui fonctionne bien. Des groupes de travail vont se former pour avancer dans ce sens !

Pascal Fayolle*À découvrir dans une prochaine édition

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